dimanche 13 juillet 2014

Voyage en Nouvelle-Zélande, jour 1... et 2... et 3 aussi

16h30, je sors des cours. Petite crise de panique, mon chauffeur n'est pas encore là ! Est-ce que j'ai encore le temps de prendre le train ? Finalement, après nos deux coups de téléphone qui se sont croisés, le malentendu est dissipé : monsieur s'est garé sur le parking voisin de l'école tandis que je l'attendais devant l'entrée.

16h45, nous voilà partis. Vite, vite, je vais être en retard. Le ciel s'assombrit peu à peu, encore plus derrière les vitres teintées. Il y a des bouchons. Je regarde les minutes défiler avec un peu d'inquiétude : le GPS ne dit pas le temps restant et je ne sais pas du tout où on en est. Qu'est-ce qui se passe si je rate l'avion ?

Finalement on arrive à l'aéroport vers 18h20... J'ai de la chance, le comptoir Emirates se trouve juste en face du dépose-minute, même pas besoin de traverser tout le terminal en long et en large. Je vois une looongue file côté "Enregistrement", seulement deux personnes du côté "Enregistrement en ligne". De toute évidence, j'ai bien fait de m'enregistrer à l'avance. J'ai droit à ma petite étiquette à remplir pour la valise en soute, puis à la pesée. Comme prévu, 15 kgs et quelques... On est loin des 30 autorisés, ça me laisse plein de place pour les souvenirs. J'échange ma valise contre mon étiquette de réclamation en cas de perte et mes cartes d'embarquement. Voilà, j'ai droit d'aller à la douane maintenant. Presque pas de queue à cette heure-là. Et puis c'est le strip-tease, ou presque : retirer le blouson, les écharpes, la ceinture, le contenu des poches, les gilets, on passe en croisant les doigts, et ouf, pas de sonnerie. J'entre ensuite en zone internationale. Repérage de la porte d'embarquement tout d'abord, puis la seconde priorité, c'est toilettes.

19h, je suis prête à partir... Mais l'avion, pas encore hélas. L'embarquement ne commence qu'à 20h30. je m'assoie en attendant, je me relève pour faire un tour, je me rassoie, je ne tiens pas en place.
20h30, c'est la queue pour entrer dans l'avion. Une jolie dame bien habillée me déchire un bout de ma carte d'embarquement, puis j'arrive dans la passerelle... Il y a des courants d'air. Enfin je monte dans l'avion et je recherche mon siège. Déception, ce n'est pas celui que j'avais choisi : je suis bien côté hublot, mais au bout d'une rangée de trois, pas de deux, donc deux personnes à déranger pour sortir. Enfin bon, on fera avec. Sur le siège, un casque pour l'écran, un petit coussin et une couverture. Mon écran est noir, j'ai l'impression qu'il ne fonctionne pas, mais à force de le tripoter, je me rends compte qu'il est branché sur la chaîne "caméra de dessous l'avion"... et à cette heure-là, dessous l'avion, il fait noir (au-dessus aussi, soit dit en passant).

Le temps que je découvre tout ça, on a démarré. Je n'arrive pas à évaluer si on est partis en avance ou en retard, parce qu'on a commencé à rouler à 21h08 précisément, mais le temps d'arriver au bout de la piste, on n'a décollé à 21h30.

Ca monte, ça monte, j'ai l'impression d'être dans un ascenseur et j'ai mal au cœur. Quand on se stabilise, les hôtesses distribuent des oshibori : "des serviettes chaudes pour rafraîchir"... Cherchez l'erreur... J'en profite surtout pour me réchauffer les mains, moi... Je fais connaissance avec le programme télé en attendant le repas... Rho là là, même pas un petit Seigneur des Anneaux, mais qu'est-ce que c'est que cette programmation ? J'ai une envie de revoir Hôtesse à tout prix, mais je ne connais pas le titre en VO. Je jette donc mon dévolu sur Love Actually pour commencer, plutôt de circonstances puisque ça commence dans un aéroport juste avant Noël.

Le menu est distribué, suivi du repas, vers 22h30, ça commence à faire tard, j'ai comme un petit creux. En entrée, saumon fumé et boulgour, en plat, j'ai choisi agneau avec riz et haricots et, en dessert, crumble de fruits rouges. Le tout accompagné de grignoteries (croûtons, kiri et biscuits), d'un petit pain, et d'une boisson. Applejuice, pour moi, merci. Mon voisin s'est fait servir un Bloody Mary qu'on lui a préparé sur place. J'ai hésité à demander à Mojito du coup, est-ce qu'elle aurait eu le nécessaire ? Mais bon, avec mon mal de tête, c'était une mauvaise idée. Peut-être sur le prochain vol, pour que ça me fasse dormir.

J'ai fini mon film difficilement, j'ai les yeux explosés par l'écran, malgré les lunettes... Puis on va dire que c'est l'heure de dormir... à peu près... Entre l'heure de Paris, l'heure de Dubaï et l'heure d'Auckland, je ne sais plus à quoi me fier.

5h45, c'est une annonce au micro qui me réveille "Nous allons bientôt arriver à Dubaï". Je rallume ma caméra et les informations... Arrivée prévue dans 45mn... Bon, ça va, je peux dormir encore... Mais non, une fois réveillée, c'est fichu... J'ai dormi 3 heures.

On descend peu à peu. A nouveau, l'impression d'être dans un ascenseur, à nouveau mal au cœur. Je ne savais pas que j'avais le mal de l'air.

6h35, on se pose, pile à l'heure, mais il faut encore manœuvrer.

A Dubaï, tout est bien indiqué : ceux qui veulent leur valise vont à gauche, ceux qui sont en transit à droite. Et à nouveau la queue pour la douane... Juste au cas où j'avais acheté un truc interdit au duty free, ou si j'avais piqué un couteau dans l'avion. Tiens, ça me fait penser, pendant qu'on sortait de l'avion, j'ai vu une dame attraper une couverture Emirates pour la glisser dans son sac. Bref, la douane, à nouveau strip-tease, moins poussé (j'ai triché, j'ai gardé ma ceinture, c'est la galère pour l'enlever et la remettre dans les passants).

Tout d'abord, un repérage : d'où part mon prochain vol ? Ah il est trop tôt, ce n'est pas encore indiqué. Bon alors toilettes, dans ce cas... Toilettes et toilette, d'ailleurs. J'en profite pour retirer mes couches d'oignon d'hiver (ici il fait 21 degrés, pourtant on est toujours dans l'hémisphère Nord, toujours en hiver, non ?) et pour étrenner ma brosse à dents de voyage.

A 8h, enfin on affiche le vol pour Auckland, porte A13, 30mn de retard, zut, ce sera ça de moins pour voir Auckland à l'arrivée. Je m'installe à côté de la porte, j'ai du temps pour écrire du coup.

9h15, tiens, c'est bizarre, on commence déjà l'embarquement ? Ah non, faux espoir... Ca commence tout comme, contrôle des passeports et cartes d'embarquement, mais au lieu d'aller dans l'avion après, comme hier, on descend d'un étage avec un nouveau contrôle des sacs, ces messieurs veulent savoir si on a des liquides. Ben oui, il me reste un fond d'eau dans ma bouteille. La punition est simple : finir la bouteille ou la jeter... Enfin au prix où sont les bouteilles Tupperware, tu vois, je préfère boire... Heureusement que je ne l'avais pas re-remplie en fait. Ensuite, nouvelle salle d'attente. En face de moi, un jeune révise l'Avare avec son père, ils récitent le passage "La peste soit de l'avarice et des avaricieux".

10h30, on commence l'embarquement... Ca m'étonnerait qu'on décolle à l'heure cette fois. Même siège que l'avion précédent, mêmes couverture, casque et coussin, mais accompagnés cette fois d'une pochette cadeau avec brosse à dents, dentifrice, masque pour les yeux et chaussettes.
Ah voilà, il est 45 et effectivement, les gens sont encore en train de monter dans l'avion. J'affiche la caméra pour le décollage et mets en route une playlist de country. Il fait 27° dehors. Je m'habitue vite à l'été, je suis en débardeur (mais je vais peut-être remettre mon gilet, la clim est à fond)... Ah, on ferme les coffres à bagages, ça va être l'heure.

13h de vol jusqu'à Sydney... Film, sieste, re-film avec repas, re-sieste, re-re-film avec petit-déjeuner, et dernier film débuté avant l'atterrissage... Le temps passe vite finalement quand on s'amuse.
Transit à Sydney, tout le monde doit quitter l'avion pour qu'il soit nettoyé avec de repartir. Contrôle de sécurité, encore. Et juste après, je suis interceptée. Le douanier me tend une feuille d'explications en plusieurs langues : je suis choisie au hasard pour chercher des traces d'explosif. Il balade son capteur sur moi, dans mon sac, sur mon sac. Ouf, pas de trace, je peux partir. Il a oublié de tester mes mains, comme font les Experts pour chercher des traces de poudre.

On a encore un peu de retard. Le voyage Sydney-Auckland dure 2h45, il va passer très vite en comparaison d'hier... Bon, bien sûr, ça c'est juste ce qui était prévu à l'origine.

En vrai, on décolle vers 10h, heure de Sydney (midi en heure d'Auckland), avec un voyage qui finalement dure 3h, plus 1/4 d'heure de surplace (enfin, façon de parler) en attendant l'autorisation de se poser.
15h30, enfin je quitte l'avion, direction la douane. Premier contrôle où j'ai droit officiellement à mon visa touriste et où mon passeport se fait tamponner. Puis récupération de la valise... Arrivera ou arrivera pas ? Mais si, elle n'est pas perdue.

Et enfin, second contrôle... J'ai tellement peur de prendre une amende pour avoir oublié quelque chose que je déclare tout : baume à lèvres (produits apicoles), stylo (bois) et chaussure de moto (d'extérieur, quoi, mais il parait que comme c'est pas du cross, ça passe : ben oui, pas de terre en dessous). Et tout passe, c'est bon, j'ai le droit d'entrer... enfin de sortir, quoi.

Bref, maintenant j'ai mon papier de l'agence qui me dit que j'ai une réservation pour la navette qui se trouve juste en face de la sortie 8. Bon, ce serait plus pratique si les numéros des sorties étaient indiqués plus gros, mais je chipote.

La navette part à 17h, à 17h30 je suis à mon hôtel, à 17h45 je me mets en marche pour la Skytower.
Rien qu'en la voyant d'en bas, je ne sais plus vraiment ce qui m'a pris de vouloir y aller. Mais bon, j'ai déjà payé, alors courage. Et d'en haut, que c'est joli, on voit tout (avec le plan, ça aide, il faut l'avouer). Je retrouve même mon hôtel.
 




 
Enfin, après un long détour pour trouver un supermarché, c'est le retour à l'hôtel. Il est l'heure de se reposer, et surtout, surtout... de prendre une douche.
Allez, au dodo, demain c'est apprentissage de la conduite à gauche, quad et route pour le pays des Hobbits.

1 commentaire:

Callie a dit…

Ah... Enfin... Nous avons failli attendre... ;)

Merci pour ton récit... d'abord, j'apprends des choses... suspecte, hein ? :)
Et c'est bien écrit, ce qui ne gâte rien...